VIDÉO : Everett George Klippert et le projet de loi C-150

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Everett George Klippert fut la dernière personne à être emprisonnée pour son homosexualité au Canada. En 1960, il est condamné à quatre ans de prison pour dix-huit chefs d’accusation de « grossière indécence ». Il est de nouveau arrêté en 1965, cette fois pour quatre chefs d’accusation de « grossière indécence », dont il a fait appel devant la cour provinciale des Territoires du Nord-Ouest, puis devant la Cour suprême du Canada, qui a confirmé la sentence le 7 novembre 1967.

Cette décision controversée mène directement à la rédaction d’une loi pilotée par Pierre Elliott Trudeau visant à décriminaliser les actes sexuels homosexuels consensuels entre deux personnes en privé. Il dit à la presse : « Il n’y a pas de place pour l’État dans les chambres à coucher de la nation ».

La loi modifiant le Code criminel du Canada (projet de loi C-150), un projet de loi omnibus qui, entre autres, décriminalise les relations homosexuelles, est adoptée et entre en vigueur le 26 août 1969. Cependant, Klippert est maintenu en prison pendant deux années supplémentaires, avant d’être finalement libéré le 21 juillet 1971.

Lorsque le projet de loi est adopté, de nombreuses personnes appartenant à la communauté homosexuelle estiment que cette loi a un impact sur leur vie personnelle et se sentent enfin légitimes aux yeux de la loi. Pour d’autres, en particulier ceux qui ont un penchant plus politique/activiste, le fait que le sexe gai soit décriminalisé ne les affecte pas beaucoup, car il reste encore tant d’autres droits à défendre.

Le projet de loi C-150 et les émeutes de Stonewall à New York qui ont eu lieu la même année ont contribué à marquer le début du virage, alors que notre communauté se bat pour se libérer enfin de l’oppression.

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